A mon amie Laurence
Escale à Cherbourg dans ce juillet "automnale". Pour le week end du 14 juillet.
Après une belle ballade ensoleillée sur la pointe de La Hague (hors centrale nucléaire, bien évidement), le nez de Jobourg, baie d’Ecalgrain, port Racine (le plus petit port de France), en fait la pointe extrême du Cotentin… nous finissons la journée à Cherbourg. Le soleil nous caresse, nous entrons dans une librairie, je cherche un roman, la charmante libraire m’annonce qu’il n’est plus édité pour le moment et m’indique un bouquiniste dans une rue plus loin. C’est un personnage atypique, accueillant et très érudit. Nous passons du temps en sa compagnie, il nous montre une collection authentique d’une série limitée d’une encyclopédie historique écrite par Decaux et Castello.
Mais en fait j’étais rentrée chez lui dans un seul but, trouver un exemplaire de « L’astragale », et je suis ressortie avec 3 volumes : « L’astragale » ; « La cavale » (Elle est chez mon père, maintenant j’en suis certaine, j’ai reconnue la couverture, j’ai dû passer des milliers de fois à côté sans la curiosité de me pencher sur ce livre, sans même avoir associé son nom d’auteur avec ce que m’avait été révélé de cette femme, et ce qui est étrange, c’est que mon grand-père ni même mon père ne m’en ai jamais parlé,… je pense qu’Albertine alimentera nos conversations cet été !) et « La traversière »…
Nous nous sommes installés à la terrasse du « café Carré » place centrale à Cherbourg doudou chéri & moi, et nous avons lu, lui son journal et moi « L’astragale » (Et comme Pascal me connaît bien… quand j’ai quelque chose en tête je n’ai de cesse… et surtout je ne l’ai pas autre part…). Je n’aurais jamais imaginé un os du pied, métatarsien ou autre, je voyais plutôt un joli papillon, quelle sotte !! Et pourtant je m’en suis brisé des os du pied, de la cheville, tibia, péroné, j’ai eu quelques plâtres dans ma vie, surtout dans ma jeunesse, j’étais, je l’avoue du genre casse cou et très active. Mon dernier plâtre, en 1980, deux métacarpiens et deux phalanges qui ont cédé sous une barrière, lors du concert de Bob Marley en juillet… j’ai vu le concert aux premières loges, sur le toit du camion de la Croix Rouge entre deux charmants infirmiers, mais j’étais une fille sérieuse et fidèle tout de même et déjà avec le père de mes p’tits gars.
Voilà, ce n’était peut être pas le meilleur moment pour lire ce roman, mais je suis faite ainsi. En 3 jours, je l’ai lu, durant ce week end en amoureux et avec en tête un autre Julien, le mien !
Entre Barfleur, St Vaast, Ste Mère L’église, Barneville, Carterêt, … Entre ciel et océan, sur les plages, dans les dunes, sur les ponts et les ports, dans les rues, je l’ai traîné partout ce p’tit livre de poche à 1€50 et pour moi si précieux, parce que conseillé par une personne chère à mon cœur…
Merci Lolo, comme elle m’a remuée les tripes, le cerveau et le cœur, à en chavirer. Son langage m’a renvoyé assez loin en arrière, la gouaille de mon père et de mon grand-père ! (Une pipe, rien que ce mot déjà, me rappelle tant de chose même si aujourd’hui, je ne fume plus depuis 11 ans déjà… on ne dit plus non plus cibiche. Que j’ai pris du plaisir à lire même si l’histoire est dure, quelque part elle m’est proche et elle résonne en moi.