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La rivière de mes passions & des parfums
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21 janvier 2009

" Les enfants de la liberté " "aux" " Cerfs-volants de Kaboul "

Voilà, entre Noël et jour de l'An,  j'ai terminé "Les enfants de la liberté" de Marc Lévy ... il disait : " On est tous l'étranger de quelqu'un... Tu leur diras de raconter notre histoire, dans leur monde libre. Que nous nous sommes battus pour eux. Tu leur apprendras que que rien ne compte plus sur cette terre que cette putain de liberté capable de se soumettre au plus offrant. Tu leur diras aussi que cette grande salope aime l'amour des hommes, et que toujours elle échappera à ceux qui veulent l'emprisonner, qu'elle ira toujours donner la victoire à celui qui la respecte sans jamais espérer la garder dans son lit. Dis-leur Jeannot de raconter tout cela de ma part, avec leurs mots à eux, ceux de leur époque. Les miens ne sont fait que des accents de mon pays, du sang que j'ai dans la bouche et sur les mains."

J'ai été bouleversée par les personnages plus vrai que vrai qui peuplent ce livre. Et j'ai fait aussi de drôles de découvertes sur certains réseaux de résistants où parce que certains résistants n'étaient pas français, à la veille de la libération, ils ont fermé les yeux plutôt que de tenter de les libérer... il fallait montrer au lendemain de la guerre que la résistance était "Française" ... quelle belle connerie et surtout quel gros mensonge.
C'est l'histoire d'une bande d'adolescents extraordinaires, qui crèvent de faim et de peur, mais refusent de se soumettre, de jeunes gens dont la naïveté met en relief davantage encore la bravoure, la modestie et l'héroïsme.

Extrait :
" Chahine attendait que le jour s'en aille pour échanger quelques mots. Il lui fallait probablement que les silences de la nuit l'entourent pour retrouver un peu de force. Ensemble dans ces silences, nous partagions un peu d'humanité.
Le père Joseph, l'aumônier de la prison,sacrifiait ses tickets de rationnement pour lui venir en aide. Chaque semaine, il lui apportait un petit colis de biscuits. Pour nourrir Chahine, je les émiettais et le forçais à manger. Il lui fallait plus d'une heure pour grignoter un biscuit, parfois le double. Épuisé, il me suppliait de donner le reste aux copains, pour que le sacrifice du père Joseph serve à quelque chose.
Tu vois, c'est l'histoire d'un curé qui se prive de manger pour sauver un arabe, d'un arabe qui sauve un juif en lui donnant encore raison de croire, d'un juif qui tient l'arabe au creux de ses bras, tandis qu'il va mourir, en attendant son tour; tu vois c'est l'histoire du monde des hommes avec ses moments de merveilles insoupçonnées.
La nuit du 20 janvier était glaciale, le froid venait jusqu'à nos os. Chahine grelottait, je le serrais contre moi, les tremblements l'épuisaient. Cette nuit-là, il a refusé la nourriture que je portais à ses lèvres.
- Aide-moi, je veux juste retrouver ma liberté, m'a-t-il dit soudain.
Je lui ai demandé comment donner ce qu'on n'a pas. Chahine a souri et répondu:
- En l'imaginant. "

Et lundi soir dans mon lit, j'ai fini " Les cerfs-volants de Kaboul" premier roman de Khaled Hosseini dont j'avais déjà lu " Mille soleils splendides" , je vous en avais parlé ICI
Un livre d'une telle intensité dramatique que l'émotion se glisse à chaque page, un mélange de culpabilité et de rédemption fait la trame du roman, au coeur de la culture Afghane durant la période historique des années 70, la monarchie de Kaboul, aux talibans du 11 septembre.
L'histoire débute ainsi :
" Je suis devenu ce que je suis aujourd'hui à l'âge de douze ans, par un jour glacial et nuageux de l'hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapi derrière le mur de terre à demi éboulé, j'ai jeté un regard furtif dans l'impasse situé près du ruisseau gelé. La scène date d'il y a longtemps mais je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé: il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rend compte que je n'ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt six ans. "

Je ne sais pas trop parler des livres que je lis, ils font remonter des émotions et dévoilent des sensations qui par pudeur de mes sentiments ne me permettent  pas d'être critique surtout quand je plonge en apnée et que l'histoire me bouleverse tant que j'en oublie la narration. Dans ces moments là, je lis comme je bois.
Alors, simplement, j'ai beaucoup aimé ces deux romans, tellement réalistes.

les_enfants_de_la_liberte les_cerfs_volants_de_Kaboul

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Commentaires
S
" C'est un de ceux que j'aurais gardé toute une vie. " C'est tellement joliment dit que je vais suivre ce conseil. <br /> Mais, comme je les garde tous sauf ceux bien sûr qui tout comme toi, ne me reviennent pas... et il y en a d'autres que je sais bien au chaud, ce qui m'arrange à cause du manque de place.<br /> Et moi aussi, je pense que je le lirai de nouveau dans quelques années.
D
Les cerfs-volants de Kaboul m'avait profondément bouleversée. Ce livre je l'ai prêté a je ne sais plus qui et il ne revient pas. C'est un de ceux que j'aurais gardé toute une vie.<br /> Et probablement relu dans quelques années.
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  • Je crois à la grâce des présences mais je ne crois pas au hasard des rencontres. Les hommes vivent des passions extraordinnaires et des chagrins inoubliables. La vie nous réserve bien des surprises.
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