Au sud du Périgord Noir... La ville médiévale de Belvès !
Après avoir fini " Les chemins de Jean Bouloc " de Michel Carcenac, je m'en vais vous faire visiter la ville de Belvès, au sud du Périgord noir.
Belvès, cité médiévale aux sept clochers, est située sur un éperon rocheux dominant la vallée de la Nauze en bordure de la forêt de la Bessède. Le territoire de Belvès semble habité depuis le début de la préhistoire européenne, mais le peuplement ne devient dense qu'au néolithique, témoins, les dolmens et polissoirs comme on peut voir sur le sentier du Camp de César. Le nom de Belvès viendrait d'une tribu celtique, les Bellovaques, qui se seraient installés ici vers 250 avant J.C. et auraient également donné le nom de Beauvais dans l'Oise. L'importance de Belvès se développa grâce à sa position dominant la voie romaine qui venait de Cahors et qui fut utilisée ensuite par les Wisigoths dont le royaume s'étendait jusqu'ici, avec pour capitale Toulouse, aux V-VIème siècles.
Les premiers textes sur Belvès parlent d'un monasterium Belvacense dès 830, à l'emplacement de l'église de Montcuq (XIII-XVème). C'est vers 1095 qu'est fondée la puissante forteresse du Castrum (village fortifié) dont subsistent encore le porche d'entrée du Castrum, le donjon (Tour de l'Auditeur), le beffroi et quelques remparts. Point stratégique fortifié, le Castrum fut au coeur de la rivalité franco-anglaise qui s'étendit pendant près de 3 siècles en Guyenne (ancien nom de l'Aquitaine) et qui englobe bien sûr la guerre dite "de Cent Ans".
Belvès fut ainsi pris et repris 7 fois par les anglais entre 1242 et 1442 et sortît exsangue de ce conflit : quinze familles survivent sur toute la châtellenie... mais la renaissance est rapide et la ville connaît dès le XVème siècle un rayonnement culturel grâce aux écoles importantes du prieuré bénédictin et du couvent dominicain. La tourmente des guerres de religion n'épargne hélas pas Belvès avec le massacre d'une grande partie de sa population.
On découvre Belvès par des rues aux noms poétiques, comme la Rue du Bout du Monde ou la Rue de l’Oiseau qui Chante... la halle vieille de 500 ans conserve sur l’un de ses 23 piliers la chaîne du pilori où l’on « clouait » les tire-laine et autres malandrins, les rues et ruelles aux maisons gothiques et Renaissance font admirer au promeneur les vestiges du couvent dominicain (XIVème) et son clocher octogonal, l’hôtel Bontemps (XII-XVIème), l’Hôpital (XVIIème), ou la Tour de l’Auditeur (XIème).
Sous la Place d’Armes, les Habitations Troglodytiques retracent avec émotion la vie quotidienne au Moyen-âge dans l’ancien fossé de défense.(Il faisiat trop sombre, nous n'avons pa pu prendre de photos)
A 2 kilomètres se situe l'église N.D. de Capelou, dont le pèlerinage remonte au Xème siècle (fontaine de dévotion). Parmi les personnages religieux, on ne peut oublier de mentionner le pape Clément V qui, en tant qu'archevêque de Bordeaux, fut le seigneur de la Châtellenie de Belvès et surtout Saint Pierre Thomas, né vers 1307 à Salles de Belvès d'une famille pauvre, et qui devînt Patriarche de Constantinople !
La campagne est riche de manoirs, maisons anciennes, cluzeaux mystérieux et d’éléments d’architecture rurale comme les pigeonniers, les cabanes en pierre sèche et les lavoirs...
le donjon (Tour de l'Auditeur) (XIème).
Vue panoramique du haut de Belvès
l’hôtel Bontemps (XII-XVIème).
la Demeure ( du XIème).
Les fêtes médiévales de Belvès !